12/20/2016

Japon 2016 : Atami

Je me suis retrouvé à Atami un peu par hasard. En fait, je courais après une voyageuse australienne, cette connasse m'avait menti en me disant que je pouvais la suivre dans son voyage, elle dépensait même du fric dans les tickets de train pour se débarrasser de moi. Bref.

Je me suis visiblement retrouvé au bon endroit au bon moment. Atami, station balnéaire de la côte Sud d'Honshu, ses étals de seiches, de tentacules, de poissons, sa plage, ses arches romantiques... et sa fête !

"Today is Atami.", m'avait dit une Japonaise. Un jour férié local où les gens se lâchaient comme des tarés. Les hommes se mettaient torse nus, les femmes montraient leur nombril, on tirait à la corde des chars à la fois traditionnels et modernes, sculptures de dragons sur le bois, lanternes avec kanjis recouvertes de plastique transparent contre la pluie, et puis un moteur derrière, parce qu'un char faut reconnaître que c'est lourd. Les figures kawaï emprutent à Disney et aux autres fictions sans aucune retenue, on met des cornes de diable, on bat les tambours, on s'habille en tenue traditionnelle avec une serviette rose autour de la tête, on se pose, on discute. J'avais demandé mon chemin à une meuf qui avait un verre de bière à la main, la meuf elle m'avait touché ! C'est un geste très fort, car en Asie, normalement les gens ne se touchent pas. Toucher quelqu'un, même une poignée de main, ils le vivent comme une agression. Une jeune femme m'a accompagné sur plusieurs dizaines de mètres jusqu'à l'hôtel. Sincèrement je n'ai jamais vu un sens du service aussi fort que chez les Japonais. Leurs standards de solidarité sont bien plus élevés que ceux des Français.

À Atami, c'est la plage merde, les gens se touchent plus facilement. Les démonstrations publiques d'affection sont mal vues en Asie, mais à Atami il y en avait un petit peu. Des couples se tenaient par le coude, par le poignet, ou par la main comme ici, mais j'ai remarqué que leur façon de toucher est plus dure qu'en Europe. À force d'avoir peur de se faire toucher, ils ont un sens tactile de merde. Au niveau tactile, les plus forts que j'ai vus c'est les Espagnols.

Et si vous voulez voir des kevins au Japon, allez sur la plage ! Parce que franchement avec les tsunamis, faut vraiment être con pour y passer sa vie.

Atami, fête locale. Admirez les détails du char. Vous pouvez cliquer sur la photo pour l'agrandir.

En un A4, l'hôtel vous explique tout. J'apprécie beaucoup la concision.


Un mot sur l'hôtel Guest House Maruya. C'est le meilleur hôtel dans lequel j'ai été au Japon. Les chambres font 2 m², mais l'ensemble est tellement bien organisé que c'est très confortable. La technologie est indubitablement supérieure à ce qu'on fait en France. Il y a une salle de bains, une machine à laver, des casiers avec verrou pour se sentir en sécurité, une pièce commune, une cuisine. Il y avait même une fantaisie, une très grande carte du monde à la craie sur le mur avec des punaises pour dire d'où l'on vient. Beaucoup de voyageurs français. Je pense qu'il y a une amitié franco-japonaise.

Faites-vous plaisir ! Un plafond en grillage avec des haricots suspendus, pourquoi pas ? :-)

Dans la rue, art minéral et bassin d'eau thermale. On peut y mettre les pieds, c'est agréable.

Un arbre vénérable de 2 000 ans. C'est un camphrier. Dans le tronc, un autel. Il contient deux statuettes métalliques. Sur la roche, délicatement posés au centre, on pouvait voir une charmante petite feuille rouge avec une jolie pièce de 5 yens.

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Rappelez-vous : on a le droit de dire des conneries, mais au bout d'un moment, il faut se rendre compte que c'est des conneries et arrêter de les dire.