Critique des Français

Je pense que vous, les Français, avez un sérieux problème avec l'Autre.

L'étranger est en fait rarement le bienvenu. Saviez-vous que votre État interdit tous les métiers aux étrangers, sauf une dizaine de domaines dont le bâtiment ? Saviez-vous que l'État tue des étrangers "par accident" ? Ou alors préférez-vous croire la propagande de votre État qui a besoin d'en brosser une image négative, car comme on dit dans votre langue, "Qui veut noyer son chien l'accuse d'avoir la rage." ?

Par ailleurs, je trouve votre intérêt pour les langues étrangères particulièrement étroit. Pourquoi vos enseignants ne fâchent-ils pas les collégiens qui se moquent d'un camarade parce qu'il a parlé avec un bon accent ? Il est triste de savoir que ce sont ceux qui parlent avec un accent français qui sont respectés des autres élèves.

Votre mépris va au-delà. Vous commencez des relations sur la base du mensonge, et comment finiront-elles ? Fidèles à rien, votre cohérence est surtout le fait d'être incohérents, fruit d'un amour de la vérité que vous n'avez pas su connaître.

Vous êtes devenus très distants, le tutoiement n'est pas en voie d'être la règle dans votre pays. Vous ne connaissez pas les choses les plus élémentaires comme la famille de vos collègues, ou le nom de vos voisins, car votre suspicion vous amène à avoir peur de le dire et vous en êtes à un stade où le simple fait qu'une personne vous parle peut être pris, par vous, comme une agression.

Votre individualisme a poussé les vieux à être dans la misère et les jeunes à être dans la galère, si je puis me permettre l'expression.

Je me demande où est passée la liberté lorsque vous refusez un candidat à un poste de travail qui s'est habillé en short. Et j'y songe plus tristement encore lorsque vous traitez une femme habillée en jupe de pute.

Je me demande où est passée l'égalité lorsque le confortable refuse d'accorder une part de son logis au miséreux. Vos riches ne le sont que parce qu'ils parasitent les plus pauvres et vos lois protègent ce système plus qu'elles ne le réduisent.

Je me demande où est passée la fraternité lorsque vous vous dites que ce n'est pas la peine d'aller déranger les autres parce que vous pouvez vous en sortir tout seul. Votre méfiance et votre prétention vous ont poussé à croire que l'action d'aider est une chose déplaisante et à regarder la personne qui est dans le besoin d'un mauvais oeil.

Je vous aime bien, mais Sarko en 2007, le FN en 2014, vous êtes pénibles...