7/01/2013

Retour à Grenoble

Pom pom pom.

Je suis arrivé à Grenoble, avec un manque de sommeil.

Je n'y reste que le temps d'une mission, même pas 2 semaines, à savoir : passer en master 2.

C'est un peu comme si j'étais au Mordor...

Freiburg c'était tellement bien qu'il y avait des trucs qui avaient l'air pas réels.
Grenoble, c'est 4 années difficiles, une bête noire dont j'ai bien envie de me débarrasser.

Les festivités au Mordor commencent fort puisque je parle, seul et fort, et que je méprise les suggestions inhibitrices style main posée sur un siège.
En fait j'ai méprisé les Grenoblois publiquement, en direct et je me sentais beaucoup mieux.
Dans le car depuis Chambéry j'ai carrément balancé un "Je vais éviter la gent féminine, c'est de la saloperie, ici.".

Arrivé à Grenoble, un gars me propose "de la bonne beuh". C'était rigolo. Je lui ai répondu gentiment qu'il fallait mieux pas que j'en prenne.

Arrivé à tac tac cité U, je toque toque chez une fille que je connaissais. Elle soupire, m'ouvre, me dit qu'elle doit partir dans 5 minutes car très pressée, je lui demande son adresse mail en hâte, elle refuse, j'insiste, elle donne, je finis par sortir.

Après quelques errances de rapace-poubelle (ouh ! le bon coca qui pique pas de la fête passée !), je me dis que la fille chez qui j'avais toqué s'était bien foutue de ma gueule les dernières semaines qu'on s'était vus : comment était-il possible, alors qu'elle s'était engagée à cuisiner un truc pour nous deux, qu'à chaque fois que je la voyais, elle me disait qu'elle était trop trop trop pressée ?

Je retoque.
Elle était censée être partie (relisez un peu plus haut).

J'entends un bruit de casserole, direct dans la chambre devant moi.

"Marie-Lise, je déteste qu'on me mente."

Je pars dans un silence pesant, bruit de bottes.

Corentin : Tu m'as menti !
Julie : Mais c'est ce qu'on a toujours fait !

Quand j'ai repensé à cette scène, j'avais envie de plaquer la tête de Julie entre mon poing et l'arbre qu'il y avait pas bien loin.

... alors comme ça, ces Grenoblois m'auraient tous menti ?
Toutes ces fois où ils ont dit qu'ils étaient pressés, c'était un mensonge ?

Souvenir de mon mini dictionnaire français allemand :

"Comment se débarrasser de quelqu'un :
Désolé(e), je n'ai vraiment pas le temps."

Je ne pensais même pas que de tels manuels existaient...

Vers 23h, exténué, je me rends dans un jardin de Grenoble pour dormir. Je ne vais pas m'étendre sur les raisons qui m'ont poussé à faire ça, cela ne sert à rien d'alimenter la discorde.

Je passe à côté d'une des voitures des gardes du campus qui patrouille.
Je me pose dans l'herbe.
Saletés de moustiques.

Il faisait sombre et un sentier s'étendait non loin, les petits bruits m'inquiètent et je vérifie si le truc blanc au bout du sentier était bien une silhouette d'homme qui bougeait.

Non.

Je n'avais jamais eu aussi peur d'un sentier. J'ai pensé à ça :

.

J'ai eu recours à 2 techniques pour m'endormir :


  • me focaliser sur un truc sexuel, forcément ça évacue toutes les idées négatives ;
  • si jamais je sens une présence malveillante, essayer de dormir et l'ignorer au possible.
La deuxième technique me vient d'un rêve sur la lutte des classes.

Un peu avant trois heures du matin, je me réveille.
En pleine forme, je me lève.

La suite de l'histoire je ne la connais pas, il est quatre heures et demi.

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Rappelez-vous : on a le droit de dire des conneries, mais au bout d'un moment, il faut se rendre compte que c'est des conneries et arrêter de les dire.