1/20/2012

Quand la suspicion s'allie à l'arbitraire

Modification : j'ai supprimé l'élément en rapport avec Groland qui prêtait méchamment à confusion.

Pour cet article, bon défoulement en perspective (ça se médite à l'avance, bordel !).

Bien. Ce soir, il y a une soirée Erasmus au club Vertigo, à Grenoble. Ne faisant pas partie de la rare frange d'individus assexués (ça existe, j'ai même peur d'en connaitre !), je me suis dit très très très inconsciemment "Tiens, une soirée en boite de nuit, je suis pas Erasmus mais j'ai le droit d'y aller, qui sait, ça sera peut-être une occasion de baiser une nana pour la première fois ?". Quête du plaisir charnel.
Je retire mes sous, je me fais beau, rasage, Cleanance, déo, je prépare tout chez moi si jamais c'est la nana qui vient chez moi (évocations, mise plein la gueule pour faire monter le désir...), bref, je me prépare.

Après une scène humaine pas inintéressante mais que je préfère taire (Ta gueule, Corentin !), j'arrive au dit club Vertigo. Je papote avec une Allemande, on fait la queue. Arrivé au vestiaire, on me dit que c'est vestiaire obligatoire et on me demande d'enlever mon "blouson". D'abord, c'est pas un blouson mais une veste, c'est un haut, tout comme un pull ou un sweat shirt (pas vrai, Maman ?). Mais c'est un détail dérisoire auquel il vaut mieux passer outre.

Le détail par rapport auquel je ne pouvais pas passer outre, c'est l'obligation (sociale !) d'enlever ma veste. Quoi, j'allais pas l'enlever, simili cuir, noir, j'avais un peu la classe avec, et puis y avait du matos dedans (mes capotes !).

S'ensuit alors une scène ôh combien classique d'un truc qui s'appelle... Comment ça s'appelle déjà ? Ah oui ! L'arbitraire.

Il y a une faible probabilité pour que vous connaissiez ce qui fût presque un temps ma maxime : "La phrase que je déteste le plus : "C'est comme ça et puis c'est tout !". C'est la préférée des conformistes exécutifs...". Niveau conformisme exécutif, les videurs du Vertigo se la jouaient plutôt bisounours ; j'ai poussé le dialogue jusqu'à ce qu'on me pousse (avec les mains), et on m'avait déjà poussé plus violemment que ça (tiens, un meeting d'Europe Écologie ! *Aïe ! -_-* Mes lunettes...). Bref.

J'ai eu droit à la phrase joker du mec arbitraire qui n'a pas d'imagination pour prétexter : "Dans une société, il y a des règles, et il faut savoir les respecter.". Dit avec une voix mielleuse, c'est encore plus insupportable, vous trouvez pas ?

J'ai pas eu droit à la voix mielleuse. Mais j'ai eu droit à un autre truc pas mal : "C'est pour des raisons de sécurité.". En creusant un peu, on me donne un argument (si si, je vous jure, un argument !) : "On veut pas qu'il y ait des gens avec des armes". Je me propose tout naturellement de montrer le contenu de ma veste (même les capotes !) pour leur prouver que je n'ai pas d'arme, j'insiste, on refuse.

À côté de ça, y avait un souvenir de le dernière fois où j'étais allé en boite de nuit qui m'avait effleuré l'esprit : des gens s'étaient fait voler des affaires alors qu'elles étaient dans le vestiaire ! Les gardiens du vestiaire étaient donc de mauvais gardiens... -_-
Et la fille qui s'était fait tout voler, physiquement impossible à consoler... -_- Même avec du chocolat (avouez quand même que c'est sortir les grands moyens !).

Je n'ai pas le sens de la répartie. Si je l'avais eu, et si ce souvenir m'était venu plus clairement, au Vertigo, j'aurais pu leur dire : "Si vous ne me faites pas confiance, je ne vous fais pas confiance.".

Une fois encore, la suspicion fait des dégâts. :-(

Résultat des courses : je quitte la boite avant d'y être rentré. Vraiment rentré.

C'est alors que je songe que j'avais sur moi une tablette de chocolat, pour, comment dire... Tirer plus vigoureusement le premier poisson qui mord à l'hameçon. Surprise ! Elle a pris la forme de ma cuisse ! Un peu arrondie... À peine brisée, c'est là que j'ai pu constater la relative souplesse du chocolat au lait (inélastique, mes camarades physiciens comprendront). J'ai mangé la tablette tout seul (et je connais une personne avec qui j'aurais bien eu envie de la partager... -_-). Toute la tablette, tout seul ! C'est pas pour rien qu'on m'appelle Morphalou ! (LOL, même pas en rêve... -_-)

Au final, je rentre chez moi bredouille. Tant pis. Je pourrai me lever plus tôt et être plus actif dans la FSE. Et puis quand même, mieux vaut mourir plutôt que salir son honneur. Quant à un statut quo... :-) Hey, no problemo !

Ce soir, ce sera ni mouchoir ni PQ. Ce soir, ce sera dodo. Ça prend du temps, mais il faut bien. -_-

Une précision : mis à part celle sur le conformisme exécutif, les citations ne sont pas exactes et ne font que donner un ordre d'idée. J'ai du mal à me souvenir des réplique exactes et ferais bien de m'y entrainer (le donjon de Naheulbeuk !).

Pour finir, je vous enjoins à pourrir les boites de nuit aux videurs racistes ou aux règles injustes de toute sorte : allez, un peu de courage... ;-)

6 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je ne comptais pas commenter ton blog, mais ton article m'a poussé à réagir.
    Plusieurs questions:
    1) Es tu réellement ce garçon avec ces pensées là?
    Si oui, je pense que tu as un gros problème. Comment arrives tu à placer à quelques phrases d'affilées: "j'ai envie de baiser une meuf" et " je me masturbe avec un gant et des nouilles chaudes (et ça, vraiment, tes lecteurs n'ont pas besoin de savoir...)". En tout cas, c'est pas en avouant ta deuxième phrase [et en semant des petits bouts de chocolat], que tu arriveras à accomplir la première.

    2)Ne t'est il pas venu à l'idée que "sauver ton honneur" était plutôt "faire un caprice"?
    Parce qu'au final, enlever ta veste, ce n'est pas si grave... Et tu n'as pas besoin de "ton matos" dans la boite même, à part si tu comptes faire ta première fois dans les chiottes, et dans ce cas là, bon courage!
    Je suis d'accord avec toi, être obligé d'enlever sa veste, c'est un peu spécial, mais si tu commences à te rebeller contre ça, tu n'as pas fini de crier! En quoi enlever ta veste te dérange au fond? (A part le fait que tu trouves ça classe?).

    Sur ce, bonne continuation dans ta quête de la caresse vaginale/buccale.

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  2. "Es tu réellement ce garçon avec ces pensées là? "

    Des pensées libertines, tu veux dire ?

    "Comment arrives tu à placer à quelques phrases d'affilées: "j'ai envie de baiser une meuf" et " je me masturbe avec un gant et des nouilles chaudes (et ça, vraiment, tes lecteurs n'ont pas besoin de savoir...)"."

    Tu sais, quand on veut citer quelqu'un correctement, on fait un copier-coller, c'est mieux que du cité à peu près de mémoire. ;-) Sur le coup, tu me cites mal : le mot "meuf", que je trouve blessant, ne fait pas vraiment partie de mon vocabulaire, en outre, je ne me masturbe pas avec un gant rempli de coquillettes chaudes. Ce dernier élément est emprunté à l'imaginaire de Groland, et visait surtout à faire rire, ce qui a peut-être marché au vu du premier commentaire.

    "Ne t'est il pas venu à l'idée que "sauver ton honneur" était plutôt "faire un caprice"? "

    Sur ce coup là, absolument pas. S'il y a caprice, je dirais que c'est plutôt de la part du Vertigo où on a envie, très très envie, de faire passer les gens au vestiaire, sans véritable justification.

    "Parce qu'au final, enlever ta veste, ce n'est pas si grave..."

    Et si je t'ordonne de ne pas marcher les mains dans les poches ? Pourquoi ne pas le faire, ce n'est pas si grave... Et si je t'ordonne de ne pas porter de jeans délavés ? Pourquoi ne pas le faire, ce n'est pas si grave... Et si je t'ordonne de ne pas avoir des cheveux de plus de 2 cm de long ? Pourquoi ne pas le faire, ce n'est pas si grave...
    Avec ce mode de pensée, qui semble être le tien, on courbe l'échine face à toutes les oppressions et on aliène sa liberté. Pour ma part, je pense qu'il faut savoir tenir tête face à l'arbitraire.

    "mais si tu commences à te rebeller contre ça, tu n'as pas fini de crier!"

    C'est vrai. Quel dommage qu'on ne m'aide pas plus.

    "En quoi enlever ta veste te dérange au fond? (A part le fait que tu trouves ça classe?)."

    Tout simplement le fait qu'on doit avoir le droit de s'habiller comme on veut. Si ce droit ne t'intéresse pas, sache que l'armée recrute, en ce moment.

    "Sur ce, bonne continuation dans ta quête de la caresse vaginale/buccale."

    Oh, je suis tout de même plus sentimental que cela. :-)

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  3. Rebonjour,

    Tout d'abord, je n'aime pas copier coller les paroles des autres, je trouve que cela donne un ton trop agressif à la discussion. Et puis, citer une phrase sans son contexte, cela revient à citer mal les intentions de la personne. Car, au final, tu ne réponds pas à la question initiale, tu ne fais que te plaindre de mes mauvaises citations... :)
    Ce que j'ai voulu dire par là, et ton commentaire me confirme mon sentiment, c'est que comment veux tu avoir des pensées libertines, si tu ne sais pas ce que c'est?
    Je m'explique: tant que tu n'as pas fait l'amour ou baisé (deux choses que je différencie, mais ça, c'est mon côté féminin) comment peux tu savoir si tu aimes le libertinage, ou baiser sans sentiments (ou avec!), la levrette etc? Tu peux t'en douter, mais en être sur, ça c'est une autre histoire!

    Sinon, as tu entendu parlé de l'histoire de la grand mère qui criait au feu?
    Je suppose que oui.
    Pour moi, ton histoire de veste, c'est la même chose et tu vas même plus loin.
    Pour reprendre ton argumentaire:
    Si tu m'ordonnes de ne pas marcher les mains dans les poches parce qu'il y a du verglas et que si je tombe, je me mange le trottoir, je t'écouterai.
    Si tu m'ordonne de ne pas porter de jean délavés parce que je vais à une réception, je t'écouterai.
    Si tu m'ordonnes de ne pas avoir des cheveux de plus de 2cm de long parce que je dois faire un encéphalogramme, je le ferai.
    Pour moi, si il y a une bonne raison, même si c'est un ordre un peu bizarre, je le fais. Et en l’occurrence, en boite, il fait une chaleur monstre, et il y a tout à parier que tu serais revenu 30 min plus tard au vestiaire pour déposer ta veste. Et si tout le monde faisait comme ca, ca serait un bordel monstre.

    Quand je trouve quelque chose de vraiment arbitraire, et de nuisible pour quelqu'un je crie au feu, et c'est pour ça (je pense!) que la plupart du temps, quand je crie, on me prend au sérieux.
    Et le problème avec ton type de comportement, et tu le dis toi même dans ton article, c'est que tu ne fais pas la différence entre quelque chose de bizarre, certes, mais de futile, et quelque chose de grave et dangereux pour des gens.

    Comment tu peux comparer l'interdiction de garder sa veste en boite au racisme? On voit que tu n'en as jamais souffert!
    Le racisme, c'est grave, et en employant ce mot au même titre que ton interdiction, ça le décrédibilise.
    Beaucoup de gens sont morts à cause du racisme, et beaucoup de gens en souffrent. Je ne pense pas que enlever ta veste t'ait fait souffrir ou alors, elle est 'pump it up' ta vie!
    (Ah, et steuplé, me dis pas que l'interdiction d'enlever ta veste, c'est le premier pas vers l'autoritarisme :) )

    Donc "bonne continuation dans ta quête de la caresse vaginale/buccale/sentimentale/intellectuelle?"

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  4. J'ai bien ri en lisant la fin de la réponse. :-)

    Je ne trouve pas que la citation par copier-coller est agressive. Je dirais même que c'est la façon de répondre la plus rationnelle : prendre les propos tels qu'ils sont.
    Ce qui aurait été agressif, ç'aurait été de te tenir des propos de mauvaise qualité afin de mieux te discréditer. Ce genre de méthode irrationnelle, pas toujours voulue, cause quant à elle beaucoup de dégâts. Quant à ma façon de répondre, on appelle cela "répondre ad rem". En français, "répondre à la chose".

    "c'est que comment veux tu avoir des pensées libertines, si tu ne sais pas ce que c'est?"

    Par la réflexion. L'humain est un animal qui copule pas seulement pour la reproduction, mais aussi, et surtout, pour le plaisir. Partant d'un tel constat, il me semble assez naturel de penser qu'il vaudrait mieux que l'on ait le droit de faire l'amour sans forcément se connaitre en profondeur, parce que ça fait du bien, et que putain, on en a besoin. Je pense que l'on devrait pouvoir dire
    "Tiens, salut, je te trouve mignonne, t'as du temps libre ce soir ?
    -Oui.
    -Si tu veux, on peut faire l'amour ensemble.
    -Hmm... Pourquoi pas ? :-)",
    et que l'on puisse le dire tout le temps, pas seulement dans le contexte d'une boite de nuit.

    J'ai répondu à ta question ?

    "Sinon, as tu entendu parlé de l'histoire de la grand mère qui criait au feu?

    Non. J'aimerais bien que tu me la racontes.

    "Si tu m'ordonnes de ne pas marcher les mains dans les poches parce qu'il y a du verglas et que si je tombe, je me mange le trottoir, je t'écouterai."

    OK.

    "Si tu m'ordonnes de ne pas avoir des cheveux de plus de 2cm de long parce que je dois faire un encéphalogramme, je le ferai. "

    Il me semble que l'on peut faire cela sans forcément avoir des cheveux aussi courts.

    "Si tu m'ordonne de ne pas porter de jean délavés parce que je vais à une réception, je t'écouterai."

    Et en quoi le fait d'aller à une réception serait une raison de ne pas porter de jeans délavés ?

    "Comment tu peux comparer l'interdiction de garder sa veste en boite au racisme? On voit que tu n'en as jamais souffert!"

    J'ai déjà souffert de discrimination, très souvent, j'imagine bien ce que ça doit être de souffrir de racisme.
    Pour moi, une injustice est une injustice, et toute injustice doit être combattue.

    "Pour moi, si il y a une bonne raison, même si c'est un ordre un peu bizarre, je le fais. Et en l’occurrence, en boite, il fait une chaleur monstre, et il y a tout à parier que tu serais revenu 30 min plus tard au vestiaire pour déposer ta veste. Et si tout le monde faisait comme ca, ca serait un bordel monstre. "

    On ne m'a pas sorti cet argument. Et même si on me l'avait sorti, l'obligation d'aller au vestiaire n'aurait pas été la bonne posture. Il aurait fallu dire "Il fait très chaud à l'intérieur, si vous ne voulez pas déposer votre veste, tant pis pour vous !".

    Notre divergence est minime, je suis juste un peu plus forte tête que toi. :-)

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Rappelez-vous : on a le droit de dire des conneries, mais au bout d'un moment, il faut se rendre compte que c'est des conneries et arrêter de les dire.